Comment composter en ville ?

Comment composter en ville ?

Comment composter en ville ?

« Chaque année, les bruxellois produisent 126 000 tonnes de déchets alimentaires, dont 90% sont incinérés ». Ces chiffres, présentés dans La Libre Belgique de ce 24 février 2020, sont alarmants. Ils nous montrent que la plupart des déchets organiques ne sont souvent pas triés, malgré les solutions existantes. Notre article « Le compostage : un pas à la portée de tous vers une économie circulaire ! » soulève également ce problème. Vous le trouverez ici.

Pour en apprendre plus sur les solution existantes en ville, nous vous conseillons de lire l’article « Le compost urbain a le vent en poupe » de La Libre Belgique. Vous le trouverez dans le journal de ce 24 février, ou ici pour la version en ligne.

Ce chouette article mets en avant des initiatives de quartier telles que les composts collectifs. A Bruxelles, ce sont les bénévoles de l’ASBL Worms qui les gèrent. Ils apportent un avantages non négligeables sur les poubelles communales pour déchets organiques ; Les déchets y sont reconverti en engrais de qualité directement utilisé pour la production locale de nourriture. Un super projet que nous vous encourageons d’entreprendre !

En effet, Worms nous propose une solution efficace pour faire un pas de plus vers l’autonomie alimentaire en ville. Ces initiative citoyennes permettent de traiter chaque années quelques centaines de tonnes de déchets organiques. Il s’agit d’une quantité prometteuse, mais encore trop peu importante.

Pour ceux qui n’ont pas accès à la terre, l’article recommande l’utilisation de bokashi (fermentation des matières organiques), l’élevage de mouche soldats noir, le vermicompost ou l’acquisition d’un composteur Greenzy ! Nous sommes fière de voir que La Libre Belgique met en avant la simplicité d’utilisation de notre composteur, son aspect connecté et l’alliance qu’il propose entre la technologie et le processus naturel de compostage… On ne vous en dit pas plus, toutes les infos sont disponibles sur notre site.

Le compostage : un pas à la portée de tous vers une économie circulaire !

Le compostage : un pas à la portée de tous vers une économie circulaire !

Le compostage : un pas à la portée de tous vers une économie circulaire !

Notre poubelle comporte 50% de déchets compostables ! Il est important de composter ces déchets car il s’agit de la seule technique qui ne génère pas d’autres substances que celles qui sont inhérentes à la vie et utilisables par le monde végétal.  Dans cette optique, il est essentiel de composter chez soi et non dans des installations communales, car « les sacs poubelles, le ramassage, le transport, l’incinération, la mise en décharge engendrent des coûts environnementaux (et financiers) qui peuvent être importants ». Ce n’est pas nous qui le disons (même si on est 100% d’accord !), c’est Wallonie environnement ainsi que de nombreuses études scientifiques (comme celle réalisée par la DTU au Danemark ou celle de l’université de Barcelone). Nous devons donc empêcher nos déchets organiques de quitter leur lieu de naissance (c’est-à-dire principalement nos cuisines et jardins). Pour cela, rien de tel que le compostage individuel ou de quartier. De plus, de nombreuses études et des expériences réalisées sur le terrain (regardez ici) nous informent que répandre notre compost sur le sol augmente sa capacité à stocker le carbone de l’air et à retenir l’eau. En comptabilisant tout cela, les chercheurs de la DTU estiment qu’une tonne de déchets organiques compostés permet de réduire les gaz à effet de serre de 35 kg CO2 équivalent[1]. Ceci correspond environ à ce que traite un arbre sur une année ! En plus de cet impact déjà très satisfaisant, composter augmente aussi la diversité de la faune et de la flore. Le compostage engendre donc des bénéfices réels et a un impact important pour notre futur ! Cependant, selon une étude récente de Wallonie environnement, 47% des wallons ne compostent pas leurs déchets organiques. Les principales difficultés que nous, citoyens, évoquons pour justifier ce chiffre désastreux sont :
  • L’absence d’accès à un compost. En effet, 48% des personnes habitant une zone urbaine n’ont pas accès à un compost. C’est énorme !
  • Le manque de savoir-faire (14%). Il est vrai que composter n’est pas facile. Pourtant, ce geste est d’autant plus valorisant si le compost obtenu est de qualité : il faut éviter le dégagement d’odeurs et la production de composés toxiques.
  • La source de nuisances que représente le compost (13%). C’est vrai que les déchets organiques ont tendance à dégager de mauvaises odeurs et à attirer dans la cuisine de petits visiteurs peu ragoutants…
  • Le manque de temps (12%). En effet, bien composter, en plus de demander un savoir-faire non négligeable, nécessite une attention soutenue.
Pour remédier à cela, le nouveau Plan wallon des Déchets-Ressources (PWD-R) se fixe un objectif ambitieux pour 2025 : augmenter le nombre de ménages wallons qui compostent à domicile de 23%. Mais à quoi cela correspond-il en terme d’impact environnemental ? Une augmentation de 23 % des ménages wallons qui compostent à domicile, cela permet en réalité de réduire la quantité de déchets ménagers de 18 200 tonnes par an et de réduire l’empreinte carbone de 637 tonnes de CO2 équivalent (selon les dernières études). Cela équivaut à près de 9 millions de km parcourus en voiture, soit plus de 220 fois le tour de la terre ! Pas mal … Cependant, 2025, c’est loin ! Notre planète va de plus en plus mal et se dégrade rapidement, il suffit d’ouvrir le journal pour s’en rendre compte. Des initiatives devraient être mises en place pour que cet objectif soit plus rapidement atteint. Une solution de compostage à domicile devrait être proposée même aux personnes ne possédant pas de jardin. Des actions de quartier devraient être mises en place pour permettre un échange et une utilisation optimale du compost obtenu. Et si on vous disait que cela sera très bientôt possible ? En effet, la start-up Greenzy vous propose de remédier à ces problèmes en vous fournissant un composteur d’intérieur autonome et intelligent : il vous promet un compost de qualité et vous met en contact avec les gens de votre quartier pour vous permettre de donner ou de recevoir du compost. Ce faisant, Greenzy permet de réaliser un pas incontournable vers l’économie circulaire et la préservation de notre belle planète ! Intéressé ? Apprenez-en plus ici.

Sources :

[1] Campagne de mesure Wallone 2017, chiffres disponible ici : http://environnement.wallonie.be/publi/education/guide_compostage.pdf

 

[2] Composter les déchets organiques, Wallonie environnement SPW, 2018 : http://environnement.wallonie.be/publi/education/guide_compostage.pdf

[3] Boldrin, A., Andersen, J. K., Møller, J., Christensen, T. H., & Favoino, E. (2009). Composting and compost utilization: accounting of greenhouse gases and global warming contributions. Waste Management & Research27(8), 800-812.

[4] Martínez-Blanco, J., Colón, J., Gabarrell, X., Font, X., Sánchez, A., Artola, A., & Rieradevall, J. (2010). The use of life cycle assessment for the comparison of biowaste composting at home and full scale. Waste Management30(6), 983-994.

[5] Plan wallon des déchets-ressources : http://environnement.wallonie.be/rapports/owd/pwd/PWDR_3.pdf

[6] Baromètre de la prévention des déchets en Wallonie, 2018 : http://environnement.wallonie.be/rapports/owd/dechets_menagers/ipsos/Barometre_prevention_2018.pdf

[7] ZeroWaste France : https://www.zerowastefrance.org/traitement-dechets-gaz-effet-serre/


 

[1] Les divers gaz à effet de serre ont des impacts différents. Pour pouvoir mieux les comparer et sommer leur émission, on utilise le « CO2 équivalent ». Il s’agit d’une unité qui attribue pour un kg d’un gaz à effet de serre la quantité de kg de CO2 qui mènerait à un effet de serre similaire.