Les déchets organiques, combien ça coute ?

Les déchets organiques, combien ça coute ?

Les déchets organiques, combien ça coute ?

S’il est clair que le compostage a de nombreux avantages environnementaux (plus de détails dans cet article), ses avantages économiques sont souvent oubliés. Pourtant, le tris des déchets organiques s’accompagne de frais non négligeables. Mais à combien exactement ces frais s’élèvent-ils ?

Selon le rapport d’Eurostat, en 2016, la Belgique produisait 5.573 kg de déchets par habitant par an, dont 8,5% provient des ménages, ce qui représente environ 470 kg/hab./an.

Qu’elle soit, selon les régions et les communes, brute (poubelle tout-venant) ou sélective (plastique, cartons/papiers, verres, déchets organiques), cette quantité impressionnante doit absolument nous faire réfléchir aux méthodes possibles de réduction de ces déchets ou de traitement de ceux-ci.

D’autant plus lorsque l’on sait que, selon les mêmes sources, nos poubelles tout-venants sont composées à 50% de déchets organiques donc de matières compostables qui peuvent être dégradées et récupérables sous une forme ou sous une autre, autrement dit recyclées.

Les chiffres en France sont du même ordre de grandeur puisque, selon l’Agence de la Transition Ecologique (ADEME), 46,3 millions de tonnes de déchets organiques (hors agriculture et sylviculture) sont produits annuellement, ce qui équivaut plus ou moins en 2015 à 260 kg/hab./an.

S’il reste toujours très clair que le meilleur déchet est celui que l’on ne produit pas, nous sommes bien obligés de constater qu’en attendant d’atteindre un zéro-déchet absolu, il faut s’attaquer au problème du recyclage. Actuellement, dans ce cadre, deux solutions proposées par les communes sont utilisées dans le recyclage des déchets organiques, les plateformes de compostage (qui travaillent en aérobie) ou les unités de bio-méthanisation (qui travaillent en anaérobie).

Dans les deux cas, et en ne tenant pas compte ici des problèmes de contamination que ces solutions peuvent rencontrer (certains déchets pouvant contenir des matières polluantes non désirées), ces recyclages ont bien sûr un coût supporté par la collectivité. Ce coût est réparti entre la collecte des déchets et le traitement de ces derniers.

A titre d’exemple, en France, la Fédération des Villes Moyennes (FMV) en partenariat avec Sita, la filiale de Suez Environnement spécialisée dans les services des déchets, a constaté que le coût moyen de la collecte des déchets ménagers sur le territoire de 62 villes de 20.000 à 100.000 habitants s’établissait en moyenne à 117 euro par tonne collectée (compris dans une fourchette allant de 49 à 162,- Euro).

Ce chiffre correspond à une collecte des déchets depuis la maison jusqu’à l’endroit de traitement (si les déchets sont apportés à la déchèterie, le coût tombe à 86,- euro en moyenne). Si 117,- euro par tonne de déchets vous paraissent peu, n’oubliez pas de ramener cette somme aux 46,3 millions de tonnes de bio-déchets repris au début de cet article (ce qui donne le chiffre plus conséquent d’environ 5,4 milliards d’euro!).

Et cette somme importante ne reprend que la collecte des bio-déchets, pas leur traitement ! Si l’on parle du recyclage de ces derniers, et à nouveau à titre d’exemple (cette fois-ci en Belgique), force est de constater que les prix pratiqués dans les entreprises de traitement sont également non négligeables. Ainsi le coût des plateformes de compostage pour les communes est de l’ordre de 43,- euro la tonne et de 75,- euro la tonne pour les unités de bio-méthanisation.

Et malheureusement, la valorisation de ces différents moyens de recyclage est toujours inférieure aux coûts qu’ils occasionnent. Il en va d’ailleurs de même pour l’incinération pure et simple des ordures ménagères qui est, quant à elle, bien souvent polluante.

Pour finir, lorsque l’on sait qu’un déchet alimentaire est constitué de 70 à 95% d’eau, on se rend compte rapidement à quel point ces dépenses de collecte et de traitement finissent par paraître complètement absurdes.

C’est en partant, entre autre, de ce constat qu’est né le concept de composteur d’intérieur de Greenzy!

Pourquoi ne pas éviter le plus possible ce circuit long sur une opération de recyclage qui pourrait être réalisée par chaque famille sans sortir de sa cuisine ? En proposant son composteur d’intérieur qui, au départ des déchets alimentaires, permet de générer en plus ou moins deux mois un terreau directement utilisable sur ses plantes d’intérieur ou sur les potagers de quartier qui fleurissent en ce moment, Greenzy propose une vraie alternative et une vraie économie d’échelle, le tout avec un appareil design, sans odeurs et parfaitement adapté aux familles d’environ 4 personnes.

Sources :

1. https://ec.europa.eu/eurostat/statistics-explained/index.php/Waste_statistics/fr#La_production_totale_de_d.C3.A9chets
2. https://www.actu-environnement.com/ae/news/cout-collecte-traitement-dechets-villes-moyennes-fmv-sita-19374.php4
3. http://ecogreenvalorisation.com/wp-content/uploads/recyclage-des-dechets-organiques-alimentaires-3.pdf
4. https://dial.uclouvain.be/downloader/downloader.php?pid=thesis%3A2797&datastream=PDF_01
5.https://www.ademe.fr/sites/default/files/assets/documents/dechets_chiffrescles_essentiel2018_010690.pdf

Collecte et traitement des déchets en temps de confinement: un véritable casse-tête ?

Collecte et traitement des déchets en temps de confinement: un véritable casse-tête ?

Collecte et traitement des déchets en temps de confinement: un véritable casse-tête ?

On ne cesse de le répéter. Nous vivons une période inédite. C’est surtout vrai dans nos sociétés industrialisées où la collectivité supporte une grande part de la responsabilité dans l’aide aux citoyens.

Cela va bien sûr des assurances qui sont censées supporter et assurer tous nos problèmes, des fournisseurs d’énergie qui nous approvisionnent quoiqu’il arrive, jusqu’au gouvernement qui nous assure d’un salaire minimum, d’une couverture médicale suffisante ou encore de la récolte des ordures ménagères en toutes circonstances.

Et ce dernier point est particulièrement intéressant, car la crise du coronavirus a aussi touché les organismes de ramassage des ordures qui ont vu l’absentéisme de leur personnel augmenter de 23% (sur la région Bruxelloise, voir 1, 2) entraînant des limitations du nombre de ramassages ainsi qu’un recyclage moins sélectif, mettant ainsi à mal la volonté des gouvernements de s’inscrire dans la durabilité.

A cette problématique reposant principalement sur la société dans laquelle nous vivons, vient s’ajouter un phénomène tout à fait individuel et humain: la notion de priorité. Ainsi une étude de l’agence SoPrism sur la population belge (voir 3) a montré que, parmi les valeurs et les causes en recul entre janvier et avril 2020, le développement durable ainsi que le réchauffement climatique avaient diminué de plus ou moins 70%. Clairement, recycler et trier ne sont plus la préoccupation des ménages pour l’instant.

Et c’est dans ce contexte général que Greenzy peut apporter sa petite pierre à un édifice ô combien complexe et fragile! En facilitant le compostage, en permettant de recycler sans y penser, en simplifiant un processus complexe, le composteur de Greenzy soulage à la fois la collecte et le traitement des déchets. Il réduit le tri sélectif et le recyclage au geste simple de glisser les déchets organiques dans ce qui ressemble à une poubelle afin d’en obtenir directement le produit recyclé. Il laisse ainsi aux ménages la possibilité d’agir simplement pour aider notre précieuse planète.

Par Eric Van Cutsem

Sources:

1. https://www.rtl.be/info/vous/temoignages/coronavirus-a-bruxelles-les-sacs-poubelles-jaunes-et-bleus-sont-ils-encore-recycles–1213434.aspx
2. https://www.proximus.be/pickx/fr/2033181/bruxelles-proprete-reduit-les-tournees-du-tri-selectif-par-manque-de-personnel
3. Etude SoPrism : https://www.linkedin.com/posts/soprism_evolution-of-interest-during-the-containment-activity-6657946486409568256-Iq67

Comment composter en ville ?

Comment composter en ville ?

Comment composter en ville ?

« Chaque année, les bruxellois produisent 126 000 tonnes de déchets alimentaires, dont 90% sont incinérés ». Ces chiffres, présentés dans La Libre Belgique de ce 24 février 2020, sont alarmants. Ils nous montrent que la plupart des déchets organiques ne sont souvent pas triés, malgré les solutions existantes. Notre article « Le compostage : un pas à la portée de tous vers une économie circulaire ! » soulève également ce problème. Vous le trouverez ici.

Pour en apprendre plus sur les solution existantes en ville, nous vous conseillons de lire l’article « Le compost urbain a le vent en poupe » de La Libre Belgique. Vous le trouverez dans le journal de ce 24 février, ou ici pour la version en ligne.

Ce chouette article mets en avant des initiatives de quartier telles que les composts collectifs. A Bruxelles, ce sont les bénévoles de l’ASBL Worms qui les gèrent. Ils apportent un avantages non négligeables sur les poubelles communales pour déchets organiques ; Les déchets y sont reconverti en engrais de qualité directement utilisé pour la production locale de nourriture. Un super projet que nous vous encourageons d’entreprendre !

En effet, Worms nous propose une solution efficace pour faire un pas de plus vers l’autonomie alimentaire en ville. Ces initiative citoyennes permettent de traiter chaque années quelques centaines de tonnes de déchets organiques. Il s’agit d’une quantité prometteuse, mais encore trop peu importante.

Pour ceux qui n’ont pas accès à la terre, l’article recommande l’utilisation de bokashi (fermentation des matières organiques), l’élevage de mouche soldats noir, le vermicompost ou l’acquisition d’un composteur Greenzy ! Nous sommes fière de voir que La Libre Belgique met en avant la simplicité d’utilisation de notre composteur, son aspect connecté et l’alliance qu’il propose entre la technologie et le processus naturel de compostage… On ne vous en dit pas plus, toutes les infos sont disponibles sur notre site.

Le compostage : un pas à la portée de tous vers une économie circulaire !

Le compostage : un pas à la portée de tous vers une économie circulaire !

Le compostage : un pas à la portée de tous vers une économie circulaire !

Notre poubelle comporte 50% de déchets compostables ! Il est important de composter ces déchets car il s’agit de la seule technique qui ne génère pas d’autres substances que celles qui sont inhérentes à la vie et utilisables par le monde végétal.  Dans cette optique, il est essentiel de composter chez soi et non dans des installations communales, car « les sacs poubelles, le ramassage, le transport, l’incinération, la mise en décharge engendrent des coûts environnementaux (et financiers) qui peuvent être importants ». Ce n’est pas nous qui le disons (même si on est 100% d’accord !), c’est Wallonie environnement ainsi que de nombreuses études scientifiques (comme celle réalisée par la DTU au Danemark ou celle de l’université de Barcelone). Nous devons donc empêcher nos déchets organiques de quitter leur lieu de naissance (c’est-à-dire principalement nos cuisines et jardins). Pour cela, rien de tel que le compostage individuel ou de quartier. De plus, de nombreuses études et des expériences réalisées sur le terrain (regardez ici) nous informent que répandre notre compost sur le sol augmente sa capacité à stocker le carbone de l’air et à retenir l’eau. En comptabilisant tout cela, les chercheurs de la DTU estiment qu’une tonne de déchets organiques compostés permet de réduire les gaz à effet de serre de 35 kg CO2 équivalent[1]. Ceci correspond environ à ce que traite un arbre sur une année ! En plus de cet impact déjà très satisfaisant, composter augmente aussi la diversité de la faune et de la flore. Le compostage engendre donc des bénéfices réels et a un impact important pour notre futur ! Cependant, selon une étude récente de Wallonie environnement, 47% des wallons ne compostent pas leurs déchets organiques. Les principales difficultés que nous, citoyens, évoquons pour justifier ce chiffre désastreux sont :
  • L’absence d’accès à un compost. En effet, 48% des personnes habitant une zone urbaine n’ont pas accès à un compost. C’est énorme !
  • Le manque de savoir-faire (14%). Il est vrai que composter n’est pas facile. Pourtant, ce geste est d’autant plus valorisant si le compost obtenu est de qualité : il faut éviter le dégagement d’odeurs et la production de composés toxiques.
  • La source de nuisances que représente le compost (13%). C’est vrai que les déchets organiques ont tendance à dégager de mauvaises odeurs et à attirer dans la cuisine de petits visiteurs peu ragoutants…
  • Le manque de temps (12%). En effet, bien composter, en plus de demander un savoir-faire non négligeable, nécessite une attention soutenue.
Pour remédier à cela, le nouveau Plan wallon des Déchets-Ressources (PWD-R) se fixe un objectif ambitieux pour 2025 : augmenter le nombre de ménages wallons qui compostent à domicile de 23%. Mais à quoi cela correspond-il en terme d’impact environnemental ? Une augmentation de 23 % des ménages wallons qui compostent à domicile, cela permet en réalité de réduire la quantité de déchets ménagers de 18 200 tonnes par an et de réduire l’empreinte carbone de 637 tonnes de CO2 équivalent (selon les dernières études). Cela équivaut à près de 9 millions de km parcourus en voiture, soit plus de 220 fois le tour de la terre ! Pas mal … Cependant, 2025, c’est loin ! Notre planète va de plus en plus mal et se dégrade rapidement, il suffit d’ouvrir le journal pour s’en rendre compte. Des initiatives devraient être mises en place pour que cet objectif soit plus rapidement atteint. Une solution de compostage à domicile devrait être proposée même aux personnes ne possédant pas de jardin. Des actions de quartier devraient être mises en place pour permettre un échange et une utilisation optimale du compost obtenu. Et si on vous disait que cela sera très bientôt possible ? En effet, la start-up Greenzy vous propose de remédier à ces problèmes en vous fournissant un composteur d’intérieur autonome et intelligent : il vous promet un compost de qualité et vous met en contact avec les gens de votre quartier pour vous permettre de donner ou de recevoir du compost. Ce faisant, Greenzy permet de réaliser un pas incontournable vers l’économie circulaire et la préservation de notre belle planète ! Intéressé ? Apprenez-en plus ici.

Sources :

[1] Campagne de mesure Wallone 2017, chiffres disponible ici : http://environnement.wallonie.be/publi/education/guide_compostage.pdf

 

[2] Composter les déchets organiques, Wallonie environnement SPW, 2018 : http://environnement.wallonie.be/publi/education/guide_compostage.pdf

[3] Boldrin, A., Andersen, J. K., Møller, J., Christensen, T. H., & Favoino, E. (2009). Composting and compost utilization: accounting of greenhouse gases and global warming contributions. Waste Management & Research27(8), 800-812.

[4] Martínez-Blanco, J., Colón, J., Gabarrell, X., Font, X., Sánchez, A., Artola, A., & Rieradevall, J. (2010). The use of life cycle assessment for the comparison of biowaste composting at home and full scale. Waste Management30(6), 983-994.

[5] Plan wallon des déchets-ressources : http://environnement.wallonie.be/rapports/owd/pwd/PWDR_3.pdf

[6] Baromètre de la prévention des déchets en Wallonie, 2018 : http://environnement.wallonie.be/rapports/owd/dechets_menagers/ipsos/Barometre_prevention_2018.pdf

[7] ZeroWaste France : https://www.zerowastefrance.org/traitement-dechets-gaz-effet-serre/


 

[1] Les divers gaz à effet de serre ont des impacts différents. Pour pouvoir mieux les comparer et sommer leur émission, on utilise le « CO2 équivalent ». Il s’agit d’une unité qui attribue pour un kg d’un gaz à effet de serre la quantité de kg de CO2 qui mènerait à un effet de serre similaire.